Théâtre – La grâce de la tortue, ou comment je n’ai pas réussi à rater ma vie
Les 18, 19, 20, 21 et 22 février à 20H00

Comment faire pour croire au Père Noël ? Comment faire pour devenir comédienne quand on trouve qu’on a « une tronche impossible » ? Comment faire pour réussir à trouver sa place quand on vient d’une famille juive d’Afrique du Nord, vivant en France, qu’on rêve d’être comme tout le monde et de laisser ses origines « au placard » ? Comment négocier avec ses différences et son identité… ?
Le spectacle aborde les questions du rapport à l’identité, des origines, de la construction de soi, du déracinement et de l’exil, de la différence avec une grande légèreté de ton mais empreint d’émotion… à travers un parcours ordinaire et une histoire simple qui peuvent résonner de façon plus collective. À travers cette histoire, c’est le rapport intime aux origines qui se joue. D’où vient-on ? Comment est-ce que cela nous construit et nous impacte psychologiquement ? Comment peut-on faire la paix avec son histoire ?
De & avec Anne Touati
Mise en scène : Laurence Labrouche
Scénographie et éclairages : Henri Emmanuel Doublier
Musiques : Gilles Cadoret
Costumes : Edwige Latrille
Réalisations vidéos : Christophe Salles & Miriame Chamekh
Graphisme de la scénographie : Martin Doublier
Régie lumière, son et vidéo : Igor Galabovski
Voix : Marie Laure Despessailles
Durée : 1H25
LA PRESSE EN PARLE
« Ce beau spectacle poétique très bien écrit et interprété par Anne Touati rend hommage à la famille avec humour, et intelligence. Tous les ingrédients sont réunis pour un grand moment de Théâtre.
Les lumières, la mise en scène et l’utilisation de Art clownesque amènent de la poésie dans les propos forts et touchants avec grâce.
Une pépite à voir absolument… foncez au 100 ECS » – Selectionsorties.net
« La Grâce de la Tortue » – Une seule en scène d’une justesse émouvante, à la portée universelle. Une auto-fiction humoristiquement tendre, amère, parfois mélancolique et souvent très émouvante, dans laquelle le public se reconnaîtra certainement à différents égards. Anne Touati y partage différents rôles avec aisance et fluidité en incarnant tour à tour sa propre mère, juive séfarade d’Afrique du Nord, très soucieuse de l’avenir de sa fille, Tita, elle-même, qui tente de se libérer de ce joug maternel incontournable, ainsi qu’une galerie de personnages qu’elle interprète brillamment, tout en finesse de jeu et d’incarnation : le docteur de famille, grand réceptacle des angoisses de sa mère, son père qui vendrait ses chemises pour ses filles, Gaëtan, l’amoureux qui s’endort quand elle a quelque chose d’important à lui dire, sa metteuse en scène, sans oublier bien sûr la psychanalyste de Tita. C’est d’ailleurs dans son cabinet que s’ouvre le spectacle, et il s’agit là d’un choix dramaturgique tout à fait pertinent, qui séduit d’emblée le spectateur grâce au jeu sensible et investi de la comédienne, et à un humour tout en filigrane fort bien dosé. Tout au long du spectacle, sa gestuelle proche de la pantomime font de Tita un clown au nez rouge attendrissant. Tout « ce petit monde est brossé avec subtilité et les différentes scènes s’enchaînent sans aucun artifice scénographique, mais avec une grande poésie dans le choix des jeux des lumières, des trois vidéos et, notamment, via un dispositif de quatre panneaux mobiles harmonieusement décorés symbolisant peut-être les tiroirs de nos vies, ou les portes qu’il nous faut souvent ouvrir pour comprendre qui on est… Qui s’ouvrent toutes seules, parfois, ou, au contraire, plus récalcitrantes, qui refusent de rester à leur place !
Si la légende de la tortue est celle d’une pierre qui a décidé, un jour, de se mettre en marche, laissons-la poursuivre avec grâce son chemin aux côtés de Tita. Tita qui est myope, mais qui bizarrement voit pourtant les choses de façon fort clairvoyante ! Toutes deux, elles continueront à avancer, pour continuer à ne pas rater leur vie. Si ce n’est pas déjà fait… »
Brigitte Corrigou