Projection – Mancanza-Purgatorio
– PROJECTION –
Dans le cadre de l’exposition FLOTS
Mardi 28 janvier 2025 à 20h
MANCANZA – PURGATORIO / ABSENCE – PURGATOIRE
(Drame, Science-fiction)
Dans un hypothétique purgatoire contemporain, un Ange-Ulysse, navigue sur un cargo transportant des conteneurs dans un voyage vers l’inconnu tandis qu’un groupe d’êtres humains se retrouve dans un non-lieu en attendant un éventuel salut.
Le film est la deuxième partie de la Trilogie Mancanza/Absence.
Direction: Stefano Odoardi
Scénario: Stefano Odoardi / Angelique Cavallari
Avec / L’Ange: Angélique Cavallari
Voix off : Sebastiano Filocamo
Les habitants de la terre:
Carlo Portoghese, Gianfranco Fanni, Efisio Garau, Daniela Sulis, Stefania Ollano, Andres Garau, Valentina Andronico, Alessandra Portas, Andrea Spiga, Rosy Fadda, Deborah Lai, Luisa Hellies, Cenza Murru, Gabriel Rocca, Pinella De Agostini, Simone Cascas, Efisio
Producteurs: O Film, Strike Fp, Sardegna Film Commission
Photographie: Stefano Odoardi
Montage: Gianluca Stuard
Musique : Andrea Manzoli
Violoncelle : Fernando Caida Greco
Costume designers: Marco Nateri, Roberta Serra
Film lab: S8 Reversal Lab – Den Haag
Studio de bruitage : MStudios – Paris
Production : Italie, Hollande
Durée : 83 min
« Absence-Purgatoire » est la deuxième partie de la trilogie Absence (Enfer, Purgatoire, Paradis). La particularité de ces films et est qu’ils n’ont jamais été écrits. Le réalisateur Stefano Odoardi, qui est également artiste et peintre, a créé une profonde collaboration de construction liée à la performance et à la poésie avec l’unique actrice principale du film Angélique Cavallari pour le personnage de l’Ange, qui nous accompagne dans son voyage épique. Angélique Cavallari, elle-même actrice professionnelle dans des films grand public, mais aussi muse incontestée de certains réalisateurs dont notamment Stefano Odoardi, est également performeuse, poète, artiste et autrice. Cette union et celle de leurs intuitions créatives ont pu créer quelque chose d’unique comme la « Trilogie Absence » .
Le réalisateur travaille à la fois avec ceux qu’il appelle « Les habitants de la terre », des non acteurs , que l’on voit sur une cote de mer à attendre dans un non-lieu, un Purgatoire. Ce sont des vrais personnes qui vivent dans un quartier très populaire de la ville de Cagliari en Sardaigne, et en même temps il travaille, avec l’Ange (Angélique Cavallari) que l’on retrouve tout au long du film dans un cargo, transportant des conteneurs, qui a effectivement navigué pendant un mois dans les eaux méditerranéennes avec l’actrice et l’équipage.
Le language de ce personnage s’exprime rigoureusement à travers des vers poétique. Rilke avec le « Elégies de Duino » dans le film Absence-Enfer, et dans Absence-Purgatoire que avec les vers de Omero « l’Ulysse », la «Poésie ininterrompue » de Paul Éluard, le poème « Song » de Allen Ginsberg.
La trilogie Mancanza, est composée de plusieurs langages cinématographiques. On retrouve du Super 16mm, de l’HD , du super 8.. Un travail très précis sur le sons, notamment l‘Eau de la mer et la respiration de la protagoniste, L’Ange-Ulysse.
L’important critique de cinéma Adriano Aprà a été tellement impressionné par le film qu’il a déclaré : « Un film comme celui-ci n’avait jamais été vu auparavant » et l’a soutenu et historicisé dans son circuit : Fuori Norma La voie néo-expérimentale du cinéma italien. Il a récompensera ensuite, Angélique Cavallari comme meilleure actrice pour un autre film, mais il déclareras clairement l’immense admiration qu’il portait également à sa prestation « unique » dans le film « Absence-Purgatoire ».
« La femme ange est aussi eau (eau pure) : « nue, dissoute, solitaire, rare, sublime, vive, première, souveraine, implacable, impardonnable ». Eau/cinéma de l’inconscient qui se réunit en un seul corps, à la manière d’une trinité. Angélique personnifie le pèlerinage des forces primordiales opposées, la polarité homme/femme. Et aussi mère/fille/fils. Le Grand Ange Mère, le Grand Ange Marin, doit nécessairement se réfugier lui aussi dans un ventre maternel, à l’intérieur du navire, pour Renaître et refluer.
Divinité de la nuit et du jour, Soleil/Lune comme le vaisseau, l’Ange avec des caractéristiques androgynes, vaguement cyberpunk, aux cheveux bicolores est une véritable héroïne en constante ascension et descente. Le visage d’Angélique Cavallari est celui d’une diva humaine trop humaine, au regard à la fois lointain et présent. Avec une cicatrice sur le visage, qu’elle n’a jamais été exemptée. Et que la musique d’Andrea Manzoli tente de saisir avec le violoncelle solo, .. qui marque la merveilleuse partie finale sur l’archet, prélude à la Libération. »
LA PRESSE EN PARLE
Leonardo Persia – Rapporto Confidenziale
« Stefano Odoardi est l’une des figures les plus intéressantes et les plus retirées du nouveau cinéma italien. Auteur d’une filmographie substantielle dans laquelle différents formats, longueurs et langages s’entremêlent, sans interruption mais avec une cohérence extraordinaire. Le film est construit autour de la figure d’Angélique Cavallari, muse du réalisateur, et se nourrit de fragments poétiques et littéraires hétérogènes. Odoardi crée un espace vide fait d’errances et de mouvements, ancré dans le contexte d’une réalité post-ouvrière et mis en scène dans un noir et blanc dans lequel le réalisateur parvient à articuler un riche spectre de tons gris. Comme dans le précédent Mancanza-Inferno, le corps de la Cavallari se déplace comme un angelus novus entre les lieux et les objets, interrogeant le sens d’une histoire. Le rythme hypnotique du film et sa suspension nocturne, tel un blues ambiant, font de Absence -Purgatoire l’un des objets les plus singuliers de la saison ; un travail fascinant. A voir et à découvrir. » Giona Nazzaro (directeur artistique du Festival de Locarno)
« Absence – Purgatoire est un film sur l’Errance, entendue dans son double sens de commettre des erreurs et d’errer. » Mancanza Lack