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Exposition
AfriKant’s

Dans le cadre du Festival des Abolitions

Du 22 mai au 26 juillet 2025

VERNISSAGE jeudi 22 mai de 18h30 à 22h00

Afrique et Antilles ont contribué largement à l’Histoire, la Culture, l’Art… biens communs d’une humanité commune.
Et pourtant, cette évidence, il est encore et toujours nécessaire de l’affirmer tant la permanence du cliché d’un continent sans histoire, s’est imposée à la suite de plusieurs siècles de discours visant à justifier l’esclavage et autres formes d’oppression. La théorie raciale élaborée au 19e siècle postulant l’infériorité des Africains, qui influence encore le Discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007, a tout particulièrement contribué à occulter les histoires africaine et antillaise ou à réduire l’histoire de l’Afrique au temps des origines.
L’Afrique ne serait alors « rien de plus que le berceau à jamais primitif de l’Humanité » occultant tout ce qui a suivi et enfermant l’homme africain ou afro-descendant dans une représentation naturalisée et ethnicisée.
Aussi, 175 ans après la deuxième Abolition de l’esclavage, il s’agit au travers de cette exposition, et des échanges, débats, performances qui la rythmeront, de faire mieux connaître, dans un esprit de réconciliation, l’histoire de l’Afrique et des Antilles, ainsi que l’apport des Africains et Afro-descendants à l’Histoire et la Culture de l’Humanité, mais aussi de comprendre les implications que cette histoire a encore pour la communauté afro-descendante et le « vivre-ensemble » au sein de la population française, métropolitaine comme d’outre-mer.

Artistes

Gilles Mayk Navangi – Emmanuel Jerolon -Sandrine Plante

Curation

Le 100ECS

FESTIVAL DES ABOLITIONS

Le « Festival des Abolitions » est une biennale culturel d’échange, de connaissance et de compréhension sur ce qu’a été la réalité de la traite et de l’esclavage dans le cadre du « Commerce triangulaire » de l’histoire de son abolition et des conséquences que peut avoir encore aujourd’hui cet épisode de notre histoire commune sur les personnes afro-descendantes et sur le vivre ensemble d’une population française ayant conscience et respectant sa diversité. 

Il s’agit donc via des échanges : comme des conférences/débats, des expositions, des programmations cinématographiques, performatives, littéraires…de partager des savoirs qui nous mène aux tréfonds de l’âme, de la culture et de l’histoire des personnes d’ascendance africaine. Ces échanges visent à la consolidation d’un socle de mieux vivre ensemble reposant sur une appréhension critique et introspective de notre histoire.

MERANVILLE Sylvio

AU PROGRAMME
Le samedi 7 juin 2025
17h00

Présentation livre « La vie des esclaves en prison », de Bruno Maillard, séance de dédicaces

Bruno Maillard : docteur en Histoire, enseignant/chercheur à l’Université de Paris Est Créteil membre du conseil scientifique de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage. Les recherches qu’il mène s’orientent aujourd’hui sur les modes d’encadrement coercitif et les traitements judiciaires, domestiques et publics, des esclaves et des engagés ainsi que sur les mutations des structures de « plantation » (habitation, mashamba, etc.) et les formes d’exploitation des agents de production dans les pays et les îles du sud-ouest de l’Océan Indien aux 18e et 19e siècles.

19h00

« Mizik » (Groupe Réunionnais Tèr Laba) – Trio avec Valérie Chane Tef

TER LABA…l’ailleurs. Celui d’ou l’on vient, celui qui nous sculpte, celui auquel on revient aussi toujours. J’ai eu envie de chanter l’ailleurs. Le mien, la Réunion. Entre compositions et reprises, j’aime à faire découvrir et redécouvrir mon terreau de naissance. Mon île. Au travers de chansons connues, mais aussi de compositions originales qui racontent l’intime.
L’ailleurs, je l’ai cherché aussi chez les musiciens venant de tous horizons qui ont participé à l’enregistrement de ce 1er album. Des personnages ancrés dans leur culture et désireux de servir une musique délicate, touchante, dansante, faussement naïve.. C’est donc la liberté d’être soi qui est défendue dans Tèr Laba, le droit d’être multiple, le droit d’être d’ici, et d’ailleurs. » – Valerie Chane Tef

19h45

« Conférence-dialogue » –  » Identité et violence : Affronter le rapport violent à nos identités qu’impose le colonialisme »
Laura Laventure (psychologue)
Jérémie Piolat (anthropologue)

Au cours de cette conférence, Laura Laventure et Jérémie Piolat, nous parleront de l’impact du colonialisme (et du recolonialisme actuel) sur le corps et l’identité des personnes racisées et sur l’imaginaire des personnes blanches. Seront évoqués les violences et discours insidieux à même de produire une dénaturation des personnalités, mais également la force des cultures des communautés racisées. Il sera enfin question de la relation entre de la déculturation des occidentaux et leur disponibilité en tant que soldats de la violence raciale.

Laura Laventure est psychologue clinicienne, psychothérapeute et Coach. Elle travaille sur l’impact psychologique des formes de toxicité qui entourent l’être humain (relation, environnement de travail, …) mais aussi sur le poids des héritages transgénérationnels liés notamment aux violences raciales et coloniales.

Jérémie Piolat est Docteur en sciences politiques et sociales de l’UCLouvain, anthropologue et professeur dans l’enseignement supérieur. Son travail porte sur le corps et les relations entre violences coloniales et disparition des cultures populaires en Occident. Il est l’auteur des ouvrages « Portrait du colonialiste », et « Sudalisme » (Editions
Libre).
Ses livres en dédicaces sur place
1- Portrait du Colonialiste
2- Sudalisme

Le samedi 12 juillet 2025
17h00

 « Conférence-débat » –  » Before, during, after colonialism ? »
Sonia Merazga (Peintre, Performeuse, Artiviste)

« Nous vivons une époque charnière, un moment crucial de notre histoire où le passé semble se rejouer, mais en pire. Qu’avons-nous retenu ? Qu’avons-nous véritablement appris ? Face à notre position « raciale » dans cet échiquier mondial, comment, forts de nos valeurs, pouvons-nous organiser une nouvelle forme de résistance ? »

Sonia Merazga : Depuis 2001, l’artiste française Sonia Merazga essaye de changer le regard des gens sur le voile et sur toutes les cultures non blanches, au fil de son oeuvre. Elle y dénonce ce qu’elle juge être un « matraquage médiatique » contre les musulmans et tous les racisés, damnés du cataclysme colonial. L’Artivisme, cette fusion entre militantisme et art, est devenu son moyen à elle d’exprimer sa « colère »

19h00

Deux moments d’échanges – « Encourager les passerelles entre les Africains de part et d’autre de l’Atlantique ».
Intervenants : Association « Culture Rumba » et ses invités

I. Survivance de la culture africaine aux Amériques
Grammaire africaine dans le créole des Antilles / Toponymie (Congo square…) / Certains patronymes ou groupes de personnes ( Mwaka, Kisoka, Bata-Congo…) / Palenque de San Basilio (Colombie) / Olmèques, Tres Zapotes…
II. Musique : passerelle entre l’Afrique et les Amériques – Jazz / Rumba / Salsa / Reggae / Zouk / Champeta
Des groupes tels que Ryco Jazz/ Orquestra Aragon / Tabou Combo / Kassav

Le samedi 26 juillet 2025
17h00

Démonstration et initiation de Moring art martial réunionnais africain

20h00

 Concert Tambours Ubuntu