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En attendant Godot, de Samuel Beckett- Théâtre

Avec Eric Castex, Sébastien Gorteau, Thomas Perino, Xavier Tchili
Mise en scène : Sylvain Martin
Musique : Ben E King, Sid Vicious
Lumière et régie générale : Cédric Henneré (sous réserve)
Administration : Angéla De Vincenzo
Production : Le Corps à Paroles, Réseau7 

Avec le soutien du Collectif 12 à Mantes-la-Jolie, de la Mairie de Montauban sur l’Ouvèze, de la Maison du Développement Culturel de Gennevilliers et du Théâtre de Verre à Paris.
Le texte est publié aux éditions de Minuit.

Durée : 2h00

Les 07 – 08 – 10 – 11 – 12 – 13 – 14 – 15 janvier 2022 à 20h30

Un questionnement intemporel

Un arbre sur la scène. Un arbre disposé au centre, spectateurs autour. Un arbre qui semble être, à nos yeux, le dernier vestige d’une nature totalement ravagée par la main de l’homme. L’humour extraordinaire qui est présent dans la pièce vient se fracasser contre cette terrible question de l’extinction. Tout est dit dans le texte de Beckett.

Estragon et Vladimir sont comme deux « sans-abris », deux migrants, jetés sur la scène d’un monde désormais inhabitable. On ne sait pas d’où ils viennent, ni où ils vont, ni ce qu’ils attendent vraiment en attendant Godot, si ce n’est une amélioration de leurs conditions de vie (si nous nous situons d’un côté matériel) ou bien une sorte de rédemption (si nous nous situons d’un côté spirituel). Ils attendent peut-être qu’une main secourable leur soit tendue. Ils attendent, finalement, comme nous tous, que les choses changent. Leur seul espoir est celui d’une rédemption, via la figure de Godot. Rédemption qui ne viendra jamais. Ce constat terrible passe également par une métaphore de l’art théâtral.

Duo de comiques, arrivée tragique du messager (l’enfant), attente vaine d’une action. Tout est dit dans cette pièce, qui présente notre monde comme une vaste scène où le comique, le tragique et l’espoir sans cesse renouvelé se mêlent.